Depuis le regain des ateliers d’impressions artisanales des années 2000, les collectifs faisant appel à la typographie ont toujours été peu nombreux, en comparaison avec les ateliers de sérigraphie et de risographie. Ils sont pourtant bien vivants, perpétuant la première des techniques d’impression à grande échelle, celle forgée par Gutenberg il y a plus de cinq siècles. Loin de l’image des petits ateliers poussiéreux tenus par des retraités passionnés, la plupart de ces collectifs disposant de presses et casses de caractères ont une vision et une pratique modernes de la technique, dans le but de créer des beaux ouvrages, de les montrer, et parfois même de les vendre.
À l’invitation de la Maison Fumetti, trois structures regroupées dans un petit village du Lot ont été encouragées à présenter leurs travaux et se questionner sur la raison de l’utilisation de machines du millénaire d’avant. L’Imprimerie Trace, flanquée des éditeurs Matière Grasse et les éditions Super Loto, ont ainsi décidé de présenter leurs travaux au milieu d’autres collectifs qui optent pour la même pratique laborieuse mais enchanteresse au service de la création contemporaine. Dans une scénographie inspirée des désuets éco-musées départementaux, force sera de constater que tous ces ateliers perpétuent une tradition, et la détournent pour l’accompagner en douceur vers le 3ème millénaire.
L’Imprimerie Trace et les éditeurs Matière Grasse et Super Loto Editions ont invité Matthias Le Bihan, Affiche Moilkan, les éditions Hoochie Coochie, Papier Gâchette, Banhofstrasse, Draw Draw, Le Trainailleur, Pierre Imprime et la Fraternelle pour exposer avec eux.
▲ Double vernissage le 30 mai de 18h à 21h avec l’exposition RE la bande d’Antoine Marchalot dessinée
▲ À découvrir du 30 mai au 10 juillet, du mardi au samedi aux horaires d’ouverture de la bibliothèque.
▲ Maison Fumetti – 6 cour Jules Durand